Une
vue des avions du club; on reconnaît au 1er plan le LUCIOLE. Derrière
à gauche le CAUDRON PÉLICAN et L'HENRIOT 32.
L'HORNET
MOTH de M. MICHAUD
Le FARMAN MOUSTIQUE
" Nous formons des souhaits bien sincères, pour que dans l'avenir, le
destin vous soit favorable et vous garde à notre grande cause de l'air et du
progrès...
Voici
quelques photos.
Engagé
par AIR-FRANCE comme pilote de ligne, il quitte la section de MOULINS.
Sous
le hangar, au milieu des appareils, dans ce décor aéronautique et familier,
les élèves réunis autour de leur président et du chef mécanicien, adressèrent,
par l'intermédiaire de l'un d'entre eux, leurs adieux à leur chef pilote dans
les termes suivants :
"
Trente Juillet 1939... Cette date qui pourrait ne rien signifier ce jour,
ce dimanche qui aurait pu être comme bien d'autres, restera pour nous tous une
date triste, le souvenir d'un départ qui nous peine tous sincèrement. Il nous
peine, car nous vous aimions, car nous aimions vos paroles, vos conseils...
Et vous allez nous quitter. A votre école, nous aurons appris à devenir meilleurs,
à réfléchir... Souvent nous avons mis votre patience à épreuve ; souvent, vous
avez eu peur pour nous... Tout cela pour que nous puissions devenir de petits
pilotes sûrs et prudents.
"
Grâce à vous, notre section d'aviation, d'abord populaire, maintenant
prémilitaire a connu une activité sans pareille ; grâce à vous, nous n'avons
jamais eu à déplorer des accidents stupides, dus plus souvent à la négligence
qu'à la malchance...
"
Pardonnez nous si parfois nous vous avons donné bien du travail ; pardonnez
nous toute la peine que vous vous êtes donnée pour nous ; pardonnez nous tous
les soucis que vous avez eus pour nous ; pardonnez nous toutes nos erreurs et
toutes nos gaffes !...
"
Notre affection, nous savons tous que vous nous la rendiez bien, votre
dévouement désintéressé de chaque instant, de chaque jour, de chaque moment
nous l'a prouvé maintes fois... Tous ces étés, où chaque matin vous êtes
venu au petit jour, prenant sur votre repos, tous ces étés où chaque
soir vous retenait ici jusqu'à la tombée de la nuit, vous nous les avez sacrifiés...
Nous sommes fiers d'avoir eu pour moniteur un chef pilote tel que vous, fiers
d'avoir été instruits par vous...
Nous tâcherons d'être dignes de vous !...
Nous
vous remercions de tous nos cœurs pour ce que vous avez donné de vous même à
notre section, et nous vous prions d'accepter ce cadeau bien modeste, mais qui,
nous l'espérons vous rappellera cette journée d'action, acceptez aussi d'être
le parrain du cercle que nous venons de former et que nous avons baptisé "Robert
LADURE"... Pensez quelquefois à notre petite section bourbonnaise, elle pensera
souvent à vous...
5/
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Nous
sommes en 1939, et notre moniteur dévoué Robert LADURE va nous quitter
pour suivre la voie qu'il s'était tracée depuis qu'il s'était consacré
à l'aéronautique.
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